
Contrairement à l’idée reçue qui présente les volcans islandais comme une simple menace imprévisible, ils sont en réalité la clé de lecture de paysages uniques au monde. Comprendre la mécanique terrestre qui les anime, ce dialogue constant entre la glace et le feu, ne sert pas seulement à voyager en sécurité. C’est le seul moyen de transformer une simple visite en une exploration fascinante des forces qui ont sculpté non seulement l’Islande, mais aussi des mondes au-delà du nôtre, comme la Lune.
L’Islande fascine. Ses paysages d’une beauté brute, presque extraterrestre, attirent des voyageurs en quête de dépaysement total. Au cœur de cet attrait se trouve une force primitive et puissante : le volcanisme. Pour beaucoup, ce mot évoque l’éruption de l’Eyjafjallajökull en 2010 et l’image d’un risque incontrôlable. On pense souvent qu’il suffit de suivre les guides et d’éviter les zones rouges pour être en sécurité. Si cette prudence est nécessaire, elle est loin d’être suffisante pour saisir la véritable essence de l’île.
Limiter l’Islande à une liste de volcans à photographier de loin, c’est passer à côté de l’essentiel. Car ici, plus que partout ailleurs, le volcanisme n’est pas un simple phénomène à observer, c’est le moteur de toute la géographie, l’architecte de chaque fjord, de chaque plage de sable noir, de chaque champ de lave. L’île entière est un laboratoire géologique à ciel ouvert, un manuel d’histoire de la Terre dont les pages se tournent à chaque nouvelle fissure.
Et si la véritable clé pour explorer l’Islande n’était pas seulement de savoir où aller, mais de comprendre *pourquoi* les paysages sont tels qu’ils sont ? Cet article propose une nouvelle perspective. Nous allons décoder la mécanique terrestre islandaise, non pas comme une leçon de science abstraite, mais comme un outil pour le voyageur. En comprenant le dialogue permanent entre le feu et la glace, vous ne verrez plus un simple champ de roches, mais la cicatrice d’une coulée millénaire ; pas seulement un glacier, mais un acteur majeur dans le spectacle des éruptions. Vous découvrirez comment cette dynamique a créé des terrains si uniques qu’ils ont servi de camp d’entraînement pour les astronautes des missions Apollo. Préparez-vous à lire le paysage islandais, pour une expérience de voyage plus profonde, plus riche et fondamentalement plus sûre.
Pour vous guider dans cette exploration, cet article est structuré pour vous emmener des causes profondes du volcanisme islandais jusqu’aux manières les plus fascinantes de l’observer, en passant par les leçons de l’histoire et les conseils pratiques essentiels. Voici le parcours que nous vous proposons.
Sommaire : Comprendre le cœur volcanique de l’Islande et son héritage lunaire
- Pourquoi l’Islande est-elle une poudrière volcanique ? L’explication géologique simplifiée
- Eyjafjallajökull : l’éruption imprononçable qui a rendu l’Islande célèbre
- Les 4 types de paysages volcaniques à voir en Islande (sans risquer sa vie)
- Que faire si un volcan entre en éruption pendant votre voyage en Islande ?
- Visiter un tunnel de lave : une plongée dans les veines d’un volcan
- Glace contre feu : le combat millénaire qui a sculpté chaque recoin de l’Islande
- Pourquoi les astronautes d’Apollo se sont-ils entraînés en Islande ?
- Mission Apollo en Islande : à la découverte des paysages qui ont préparé les premiers pas sur la Lune
Pourquoi l’Islande est-elle une poudrière volcanique ? L’explication géologique simplifiée
L’Islande n’est pas simplement une île avec des volcans ; elle est le produit direct d’une activité volcanique incessante. Pour comprendre cette particularité, il faut imaginer une « double alimentation » géologique. Premièrement, l’île est située à cheval sur la dorsale médio-atlantique, la gigantesque chaîne de montagnes sous-marine où les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne s’écartent l’une de l’autre. Cet étirement constant de la croûte terrestre permet au magma de remonter facilement à la surface.
Deuxièmement, l’Islande repose sur un point chaud, une colonne de magma anormalement chaude montant des profondeurs du manteau terrestre. C’est la combinaison de ces deux phénomènes – un rift qui s’écarte et un chalumeau qui chauffe par-dessous – qui fait de l’île l’une des régions volcaniques les plus actives de la planète. Cette activité n’est pas théorique ; elle est visible et constante. Pour preuve, la péninsule de Reykjanes a connu 7 éruptions depuis décembre 2023, réveillant une zone endormie depuis près de 800 ans.
Ce réveil brutal de la péninsule, qui a débuté en 2021, illustre parfaitement cette mécanique terrestre. Les scientifiques attribuent cette recrudescence d’activité à un nouvel épisode d’étirement tectonique, prouvant que le sol islandais est en perpétuel mouvement. Comprendre cette instabilité n’est pas une source d’inquiétude, mais une clé de lecture. Elle explique pourquoi les paysages sont si jeunes, si dynamiques, et pourquoi l’expérience islandaise est celle d’un voyage sur une terre en pleine création.
Eyjafjallajökull : l’éruption imprononçable qui a rendu l’Islande célèbre
En avril 2010, un nom quasi imprononçable a fait le tour du monde : Eyjafjallajökull. Cette éruption a brutalement placé l’Islande sur la carte, non pas pour ses paysages, mais pour le chaos qu’elle a engendré. En seulement huit jours, un quart de milliard de mètres cubes de cendres a été projeté dans l’atmosphère, entraînant l’annulation de plus de 100 000 vols et affectant 10 millions de passagers. Comment une éruption d’un volcan somme toute modeste a-t-elle pu paralyser le trafic aérien mondial ? La réponse se trouve dans l’interaction unique entre le feu et la glace, emblématique de l’Islande.
Le secret de ce panache de cendres dévastateur ne réside pas dans la puissance de l’éruption elle-même, mais dans sa localisation. L’Eyjafjallajökull est ce qu’on appelle un stratovolcan recouvert d’une calotte glaciaire. Lorsque le magma incandescent est entré en contact avec le glacier, l’eau de fonte a provoqué un refroidissement ultra-rapide de la lave. Ce choc thermique a fragmenté la lave en milliards de minuscules particules de verre et de roche, extrêmement abrasives.
La vapeur générée par cette rencontre explosive a ensuite agi comme un canon, propulsant ce nuage de particules fines jusqu’à la stratosphère. Une fois dans ces hautes couches de l’atmosphère, les vents dominants ont pris le relais, dispersant les cendres sur toute l’Europe. Ce phénomène illustre parfaitement le concept de « dialogue glace-feu » : ce n’est pas seulement le volcan qui est puissant, mais sa combinaison avec l’environnement glaciaire qui démultiplie son impact à l’échelle planétaire. L’Eyjafjallajökull a ainsi servi de leçon magistrale, rappelant au monde que la géologie islandaise a des conséquences bien au-delà de ses frontières.
Les 4 types de paysages volcaniques à voir en Islande (sans risquer sa vie)
L’Islande offre un accès privilégié à une incroyable diversité de paysages façonnés par le volcanisme. Voyager ici, c’est marcher sur l’histoire géologique. Pour le voyageur, l’enjeu est de savoir où observer ces merveilles en toute sécurité. On peut distinguer quatre grandes familles de sites volcaniques accessibles, chacun offrant une expérience unique.
Premièrement, les champs de lave récents. Ce sont les plus spectaculaires. Les récentes éruptions de Fagradalsfjall et Sundhnukagigar dans la péninsule de Reykjanes ont créé de nouveaux paysages. Des sentiers balisés permettent de s’approcher en toute sécurité de ces étendues de lave encore chaude, offrant des points de vue uniques sur une terre en pleine formation. C’est une expérience sensorielle, où l’on peut sentir la chaleur qui se dégage du sol.
Deuxièmement, les champs de lave anciens. Recouverts de mousse épaisse et verdoyante, ils racontent une histoire plus vieille. Ces sites, comme le champ de lave d’Eldhraun au sud, sont facilement accessibles. On peut s’y promener sur des sentiers aménagés, mais la prudence reste de mise : la mousse cache souvent des crevasses et des tunnels de lave fragiles. C’est une immersion dans un décor féerique où la nature a repris ses droits.

Troisièmement, les zones de haute activité géothermique. Des régions comme celle du lac Mývatn ou les Highlands sous le glacier Vatnajökull sont des fenêtres ouvertes sur les entrailles de la Terre. Fumerolles, solfatares et marmites de boue bouillonnante témoignent de la proximité du magma. Ces sites sont aménagés avec des passerelles en bois pour garantir la sécurité des visiteurs face aux sols instables et aux températures extrêmes.
Enfin, les îles et côtes volcaniques. L’archipel des îles Vestmann, dont l’île principale Heimaey a vu une partie de sa ville ensevelie par une éruption en 1973, offre un témoignage poignant de la cohabitation entre l’homme et le volcan. De même, les plages de sable noir comme Reynisfjara, avec leurs orgues basaltiques, sont le résultat direct de l’érosion de matériaux volcaniques par l’océan. Elles rappellent que le volcanisme sculpte autant la terre que le littoral.
Que faire si un volcan entre en éruption pendant votre voyage en Islande ?
Voyager en Islande, c’est accepter la possibilité d’assister à un réveil volcanique. Loin d’être une fatalité, cette éventualité est gérée avec un professionnalisme exceptionnel par les autorités locales. Pour le voyageur, la clé n’est pas la panique, mais l’information et la préparation. La première règle est de comprendre que les éruptions récentes sont majoritairement des éruptions fissurales : la lave s’écoule de fissures, souvent de manière prévisible et localisée, loin des explosions catastrophiques que l’on imagine. Le danger principal n’est souvent pas la lave elle-même, mais les gaz toxiques qu’elle dégage.
Avant et pendant votre séjour, plusieurs outils sont indispensables pour rester informé :
- Le site SafeTravel.is est la référence absolue. Géré par les services de secours, il fournit des alertes et des consignes de sécurité en temps réel.
- L’application Vedur.is (l’office météorologique islandais) est cruciale pour surveiller la direction des vents, qui détermine la dispersion des panaches de gaz.
- Le site Road.is informe de l’état des routes et des fermetures potentielles, essentielles pour adapter son itinéraire.
- Pensez à activer les alertes SMS d’urgence via le système 112 Iceland.
Si une éruption survient, les autorités mettent en place un périmètre de sécurité et des plans d’évacuation si nécessaire. Le code couleur volcanique (VALS) permet de comprendre rapidement le niveau de menace. Votre rôle est de suivre scrupuleusement les consignes et de ne jamais tenter de vous approcher d’une zone d’éruption par vous-même. Comme le martèle Vidir Reynisson, Chef de la Protection civile islandaise :
Ce n’est pas une attraction touristique et vous devez l’observer de très loin.
– Vidir Reynisson, Chef de la Protection civile islandaise, RUV
Le tableau suivant, basé sur les informations du site Icelandic Frenchies qui vulgarise le système VALS, résume les niveaux d’alerte et les actions à entreprendre.
| Niveau VALS | Signification | Actions voyageurs |
|---|---|---|
| 0 (Vert) | Activité normale | Voyage sans restriction |
| 1 (Jaune) | Activité accrue | Vigilance, suivre les actualités |
| 2 (Orange) | Risque d’éruption | Éviter les zones à risque |
| 3 (Rouge) | Éruption en cours | Suivre les évacuations |
Visiter un tunnel de lave : une plongée dans les veines d’un volcan
Observer un volcan de l’extérieur est une chose, mais pénétrer à l’intérieur en est une autre. L’Islande offre cette opportunité unique de descendre dans les « veines » d’anciens volcans grâce à la visite de tunnels de lave. Ces grottes ne sont pas creusées par l’eau, mais formées par la lave elle-même. Lors d’une éruption, la surface d’une coulée de lave se solidifie au contact de l’air, créant un toit isolant. Pendant ce temps, le cœur liquide continue de s’écouler. Une fois la source tarie, le conduit se vide, laissant derrière lui un tunnel aux parois colorées et aux formes surprenantes. C’est une plongée littérale dans les entrailles de la Terre.
Plusieurs tunnels aménagés permettent cette exploration en toute sécurité, chacun avec sa propre personnalité. Le tunnel de Raufarhólshellir, proche de Reykjavik, est l’un des plus accessibles, avec des passerelles et des éclairages qui le rendent praticable pour un large public. Plus à l’ouest, Víðgelmir est l’un des plus grands au monde, un labyrinthe impressionnant qui aurait abrité des Vikings. Pour les plus aventuriers, Leiðarendi offre une expérience plus brute, nécessitant de ramper par endroits, avec un équipement de spéléologie.
Mais l’expérience la plus extraordinaire est sans doute celle du volcan Thrihnukagigur. Ici, il ne s’agit pas d’un tunnel, mais d’une descente vertigineuse en nacelle de 120 mètres dans une immense chambre magmatique vidée. C’est la seule au monde où une telle visite est possible. L’intérieur révèle une cathédrale de roches aux couleurs incroyables, du rouge du fer à l’ocre du soufre. Accessible uniquement de mi-mai à octobre, c’est une occasion inouïe de se tenir à l’endroit même où le magma bouillonnait il y a 4000 ans. Explorer ces lieux, c’est toucher du doigt la mécanique volcanique et comprendre de l’intérieur comment le sang de la Terre circule avant de donner naissance à un paysage.
Glace contre feu : le combat millénaire qui a sculpté chaque recoin de l’Islande
Le surnom de « Terre de Glace et de Feu » est bien plus qu’un cliché touristique ; c’est la définition géologique la plus exacte de l’Islande. La quasi-totalité des paysages spectaculaires de l’île est le résultat de la confrontation permanente et violente entre ces deux éléments. D’un côté, une activité volcanique intense avec 33 systèmes volcaniques actifs, et de l’autre, d’immenses calottes glaciaires qui recouvrent 11% du territoire. Ce dialogue constant sculpte le relief d’une manière unique sur notre planète.
L’exemple le plus dramatique de cette interaction est le phénomène des éruptions sous-glaciaires. Lorsqu’un volcan entre en éruption sous un glacier, la chaleur fait fondre des quantités colossales de glace en très peu de temps. L’eau s’accumule dans des lacs sous-glaciaires jusqu’à ce que la pression devienne trop forte. Le glacier cède alors brutalement, libérant des torrents dévastateurs d’eau, de glace et de roches, appelés « jökulhlaup ». Ces débâcles glaciaires sont capables de remodeler des vallées entières en quelques heures, emportant ponts et routes sur leur passage. La grande plaine de sable noir (sandur) de la côte sud est le résultat direct de ces jökulhlaups répétés, un delta désertique créé par la fureur du feu sous la glace.

Cette dualité crée aussi des paysages d’une beauté saisissante. La lagune glaciaire de Jökulsárlón en est l’exemple parfait. Des icebergs vêlés par le glacier Breiðamerkurjökull dérivent lentement vers l’océan, s’échouant parfois sur une plage de sable noir volcanique. Le contraste entre le bleu translucide de la glace millénaire et le noir profond du sable issu de l’érosion volcanique est une incarnation visuelle de ce combat des titans. Chaque iceberg qui fond, chaque vague qui polit un galet noir, est un épisode de cette histoire sans fin. Comprendre ce principe permet de voir au-delà de la carte postale et de lire l’histoire mouvementée de chaque paysage.
Pourquoi les astronautes d’Apollo se sont-ils entraînés en Islande ?
Dans les années 1960, alors que la course à l’espace battait son plein, la NASA a fait face à un défi de taille : former des géologues à devenir astronautes, et des pilotes d’essai à devenir géologues. Pour préparer les premières missions lunaires, il fallait trouver sur Terre des paysages qui ressemblaient le plus possible à la surface de la Lune. Après avoir exploré plusieurs sites à travers le monde, le choix de la NASA s’est porté sur l’Islande. Deux missions d’entraînement s’y sont déroulées en 1965 et 1967, formant au total 32 futurs astronautes, dont Neil Armstrong, le premier homme à marcher sur la Lune.
Mais pourquoi l’Islande ? La raison est simple : les hauts plateaux désertiques du centre de l’île, notamment autour de la caldeira d’Askja et du lac Mývatn, offrent des paysages volcaniques d’une pureté et d’une désolation remarquablement similaires à ceux observés sur la Lune. Il s’agit de vastes étendues de basalte, de champs de tephra (cendres volcaniques) et de cratères d’impact qui n’ont été que très peu altérés par l’érosion ou la végétation. Marcher dans ces régions donne l’impression d’être sur un autre monde.
Cette similarité n’est pas qu’une impression visuelle. Les astronautes ont appris sur le terrain à identifier les différents types de roches volcaniques, à prélever des échantillons pertinents et à décrire un environnement géologique inconnu, des compétences qui se sont avérées cruciales une fois sur la Lune. L’Agence spatiale canadienne le confirme dans un rapport récent sur la formation des astronautes de la mission Artemis II, qui se sont également entraînés en Islande :
Les astronautes d’Apollo, qui se sont rendus dans plusieurs endroits pour une formation en géologie dans les années 1960, ont déclaré que l’Islande – où ils se sont entraînés en 1965 et 1967 – était le site le plus lunaire qu’ils aient visité.
– Agence spatiale canadienne, Rapport sur l’entraînement d’Artemis II
L’Islande n’était donc pas un simple décor, mais un véritable terrain d’entraînement scientifique, un simulateur lunaire grandeur nature qui a directement contribué au succès du programme Apollo.
À retenir
- L’Islande est un laboratoire géologique unique, située à la fois sur un rift tectonique et un point chaud.
- L’interaction entre le feu et la glace (éruptions sous-glaciaires) est le principal moteur de la création de ses paysages spectaculaires et de ses risques spécifiques.
- La sécurité en cas d’éruption repose sur une surveillance scientifique de pointe et des outils d’information fiables (SafeTravel.is) que tout voyageur doit utiliser.
Mission Apollo en Islande : à la découverte des paysages qui ont préparé les premiers pas sur la Lune
L’héritage des missions Apollo est toujours vivant en Islande. Pour le voyageur curieux, il est tout à fait possible de marcher dans les pas des astronautes et de découvrir par soi-même ces fameux paysages « lunaires ». Organiser un « road trip Apollo » est une manière originale et passionnante d’explorer les Hautes Terres, une région sauvage et isolée du centre de l’île. L’épicentre de cet itinéraire est sans conteste la caldeira d’Askja. Cet immense cratère effondré, avec son lac aux eaux opaques et ses champs de lave à perte de vue, était considéré par les équipes de la NASA comme le reflet le plus fidèle d’un paysage lunaire sur Terre.
L’aventure pour atteindre Askja est en soi une expédition. Accessible uniquement en été avec un véhicule 4×4 robuste, le trajet implique la traversée de pistes non goudronnées et de rivières à gué. Une fois arrivé au parking, une randonnée de 45 minutes mène au bord du cratère, offrant une vue saisissante sur le lac Öskjuvatn et le plus petit cratère Víti, rempli d’une eau laiteuse et bleutée où il est parfois possible de se baigner. C’est dans ce décor irréel que les astronautes ont testé leurs procédures de sortie extravéhiculaire et leur collecte d’échantillons.
Cet héritage est célébré à Húsavík, une charmante ville côtière du nord. Le Musée de l’Exploration y consacre une exposition permanente fascinante sur les missions Apollo, avec des photos d’archives, des équipements et des témoignages qui retracent l’histoire de cet entraînement islandais. Combiner la visite du musée avec l’expédition vers Askja permet de connecter l’histoire à l’expérience du terrain, transformant un simple voyage en une véritable mission d’exploration personnelle. L’attrait pour le volcanisme, renforcé par cet héritage spatial, est d’ailleurs une source de tourisme majeure, l’Office du tourisme islandais estimant que 680 000 visiteurs ont été attirés par les éruptions entre 2021 et 2023.
Votre plan d’action : Organiser votre « Road Trip Apollo »
- Préparation du véhicule : Réservez impérativement un 4×4 adapté aux pistes « F-roads ». Vérifiez l’état des routes sur Road.is avant de partir. Askja n’est accessible qu’en été.
- Itinéraire des sites clés : Planifiez votre trajet pour inclure la caldeira d’Askja, le canyon de Drekagil (« Canyon du Dragon ») et les environs du lac Mývatn, autres sites d’entraînement historiques.
- Logistique dans les Hautes Terres : Réservez une place dans les refuges de montagne (comme celui de Dreki) bien à l’avance ou prévoyez un équipement de camping adapté au froid. Emportez nourriture et eau en suffisance.
- Randonnée vers Askja : Depuis le parking d’Öskjuvatn (coordonnées GPS : 65.0505° N, 16.7468° W), suivez le sentier balisé pour la randonnée de 45 minutes jusqu’au point de vue sur les cratères.
- Visite culturelle : Terminez votre périple à Húsavík en visitant le Musée de l’Exploration pour contextualiser votre aventure sur le terrain avec l’histoire des missions Apollo.