
Publié le 17 août 2025
La gastronomie islandaise contemporaine est une fusion unique entre un terroir volcanique extrême et un héritage de conservation ancestral, propulsée par l’innovation géothermique.
- Les chefs islandais ne copient pas la Nouvelle Cuisine Nordique ; ils la réinterprètent en s’appuyant sur des techniques de fumage, séchage et fermentation.
- La créativité de la scène culinaire repose sur un réseau de producteurs locaux qui exploitent l’énergie géothermique pour cultiver des produits d’une pureté exceptionnelle.
Recommandation : Pour comprendre cette révolution, il faut explorer au-delà des restaurants de Reykjavik et s’intéresser aux fermes et aux micro-distilleries qui façonnent ce goût unique.
Loin des clichés sur le requin fermenté qui ont longtemps défini sa réputation, l’Islande s’affirme aujourd’hui comme l’une des destinations gastronomiques les plus fascinantes d’Europe. Portée par le souffle de la « New Nordic Cuisine », cette île de glace et de feu a su transformer ses contraintes climatiques en une force créatrice singulière. Mais réduire cette effervescence à une simple déclinaison du modèle danois serait une erreur. La véritable révolution se joue ailleurs : dans le dialogue constant entre des chefs visionnaires, des producteurs audacieux et un terroir volcanique sans équivalent.
Cette nouvelle vague ne se contente pas de valoriser des ingrédients locaux comme l’agneau des pâturages ou le poisson des eaux glaciales. Elle puise sa source dans une alchimie unique entre des techniques de conservation héritées des Vikings, l’exploitation ingénieuse de l’énergie géothermique et la pureté originelle d’un environnement préservé. Des serres chauffées par la vapeur des volcans aux pains cuits sous terre, la cuisine islandaise moderne est avant tout une cuisine de l’énergie et de la nature brute. Au-delà des assiettes, c’est une véritable identité culinaire qui se forge, entre tradition et avant-garde.
Pour ceux qui préfèrent le format visuel, la vidéo suivante offre une immersion fascinante au cœur de l’innovation agricole islandaise, montrant comment le pays transforme ses défis naturels en opportunités grâce à l’énergie géothermique.
Pour aborder cette scène culinaire de manière claire et progressive, voici les points clés qui seront explorés en détail afin de saisir toute la profondeur de cette transformation gastronomique.
Sommaire : La révolution gastronomique islandaise décryptée
- Qu’est-ce qui définit la nouvelle cuisine nordique en Islande ?
- Quels sont les 3 chefs incontournables de la scène culinaire de Reykjavik ?
- À la rencontre des producteurs, piliers de la révolution gastronomique islandaise
- Plus que de la bière : comment la scène liquide islandaise capture le goût du terroir
- Comment s’offrir le meilleur de la gastronomie islandaise sans exploser son budget ?
- Fumage, séchage, fermentation : l’héritage viking au cœur de l’innovation culinaire
- Le Rúgbrauð : comment les volcans islandais cuisent-ils le pain de seigle ?
- La cuisine boréale, ou comment retrouver la nature sauvage dans son assiette
Qu’est-ce qui définit la nouvelle cuisine nordique en Islande ?
La Nouvelle Cuisine Nordique, version islandaise, est bien plus qu’une tendance : c’est une philosophie culinaire ancrée dans son environnement. Elle se caractérise par un retour aux sources, où la pureté des saveurs et la saisonnalité priment. Loin de simplement imiter ses voisins scandinaves, l’Islande adapte ce mouvement à son terroir volcanique unique, en mettant l’accent sur des produits d’exception comme l’agneau élevé en liberté, les poissons d’eaux froides et les herbes sauvages cueillies dans des paysages intacts. Cette approche sublime ce que la nature locale a de meilleur à offrir, en le présentant avec une esthétique épurée et moderne.
Cette réinterprétation se fonde sur un respect profond des traditions, tout en y injectant une dose d’innovation. Comme le résume parfaitement une figure de proue de ce mouvement, il s’agit d’un dialogue constant entre le passé et le présent. C’est ce que souligne Gunnar Karl Gíslason, le chef visionnaire du restaurant Dill, dans une interview sur la nouvelle cuisine nordique islandaise :
La cuisine islandaise moderne mêle tradition viking et innovation culinaire avec un accent fort sur les produits locaux et la pureté des saveurs.
– Gunnar Karl Gíslason, Chef du restaurant Dill, Interview sur la nouvelle cuisine nordique islandaise
Cette philosophie se traduit concrètement dans les assiettes, où chaque ingrédient raconte une histoire, celle d’un terroir et d’une culture. C’est une cuisine d’identité, qui cherche à définir le goût même de l’Islande contemporaine.
Le restaurant Dill : pionnier de la nouvelle cuisine nordique en Islande
Le restaurant Dill, premier établissement islandais à avoir obtenu une étoile Michelin en 2017, incarne parfaitement cette révolution. En proposant une cuisine qui réinvente les plats traditionnels avec des techniques modernes, le chef Gunnar Karl Gíslason a mis en lumière le potentiel des producteurs locaux. L’établissement est devenu un symbole de cette nouvelle vague, prouvant que la gastronomie islandaise pouvait rivaliser avec les plus grandes scènes culinaires mondiales.
Quels sont les 3 chefs incontournables de la scène culinaire de Reykjavik ?
La transformation de la scène gastronomique islandaise est portée par des chefs talentueux qui, chacun avec leur signature, explorent les facettes du terroir local. Leurs restaurants sont devenus des laboratoires d’idées où la tradition se mêle à des influences internationales pour créer une expérience unique. Suivre leur travail est la meilleure manière de comprendre la dynamique et la créativité qui animent aujourd’hui Reykjavik. Ces cuisiniers ne se contentent pas de préparer des plats ; ils sont les ambassadeurs d’une nouvelle identité culinaire.
Parmi eux, Hákon Már Örvarsson est une figure emblématique. Sa vision est claire : sublimer les produits islandais les plus simples avec une sophistication qui emprunte à l’Europe et à l’Asie, sans jamais dénaturer le produit. C’est une approche qu’il décrit lui-même comme personnelle et profondément ancrée dans son pays.
Hákon Már Örvarsson applique une cuisine personnelle basée sur des produits islandais simples avec une touche européenne et asiatique, valorisant agneau et poisson d’Islande.
– Hákon Már Örvarsson, Profil chef Michelin, Vox Restaurant
Cette nouvelle génération de chefs a su créer un écosystème vibrant, comme en témoignent les visiteurs et les locaux. L’effervescence est palpable dans la capitale, où des talents comme Ana Dolores González, Benjamin Steigers ou Thráinn Freyr Vigfússon attirent une clientèle curieuse de découvrir des saveurs nouvelles. Leurs établissements, aux ambiances variées, sont les témoins d’une scène culinaire en pleine ébullition qui participe activement à l’attractivité touristique de la ville.

Ces chefs, par leur audace et leur vision, sont les véritables architectes de la réputation grandissante de l’Islande. Leur travail met en lumière non seulement leur talent, mais aussi la qualité exceptionnelle des produits qu’ils utilisent, une qualité qui dépend entièrement des artisans de la terre et de la mer.
À la rencontre des producteurs, piliers de la révolution gastronomique islandaise
La nouvelle vague gastronomique islandaise ne serait rien sans le travail acharné et innovant des producteurs locaux. Ce sont eux qui, souvent dans l’ombre, fournissent aux chefs une palette d’ingrédients d’une qualité et d’une fraîcheur exceptionnelles. Loin de se limiter à l’élevage ovin et à la pêche, l’agriculture islandaise a connu une véritable renaissance, notamment grâce à l’exploitation de l’énergie géothermique. Cette ressource naturelle permet de cultiver sous serre des légumes et des fruits qui étaient autrefois importés, garantissant une traçabilité et une saveur incomparables.
Ce mouvement de retour à la terre est quantifiable. On observe une augmentation significative du nombre de petites exploitations qui privilégient la qualité et la durabilité. Depuis 2023, ce sont plus de 50 nouvelles micro-fermes et producteurs alimentaires locaux qui ont vu le jour, dynamisant l’ensemble du secteur et créant un cercle vertueux entre la terre et l’assiette. Cette tendance de fond assure un approvisionnement constant en produits frais et ancre encore plus la cuisine dans son terroir volcanique.
L’exemple des tomates géothermiques qui ont révolutionné la cuisine
L’histoire de producteurs comme Thomas, qui a développé la culture de tomates sous serre chauffée par l’énergie géothermique près de Reykjavik, est emblématique. En parvenant à produire des tomates d’une saveur unique tout au long de l’année, il a non seulement offert une alternative locale aux importations, mais a aussi inspiré de nombreux chefs. Cette innovation a contribué à une nouvelle dynamique, prouvant que le climat islandais n’était plus une fatalité mais un terrain de jeu pour l’ingéniosité.
L’engagement de ces producteurs est la clé de voûte de l’authenticité de la cuisine islandaise moderne. Leur travail permet de garantir non seulement le goût, mais aussi l’histoire derrière chaque produit.
Checklist d’audit du terroir d’un restaurant
- Points de contact : Lister les canaux où le restaurant communique sur ses producteurs (menu, site web, réseaux sociaux).
- Collecte : Inventorier les produits locaux mis en avant (agneau de telle région, légumes de telle serre, poisson de tel port).
- Cohérence : Confronter la liste des produits au positionnement du restaurant (est-il vraiment « local » ou « nordique » ?).
- Mémorabilité/émotion : Repérer les ingrédients uniques (herbes sauvages, baies locales) vs les produits génériques.
- Plan d’intégration : Identifier les « trous » dans le sourcing (fromages, charcuteries) pour évaluer la profondeur de la démarche.
Plus que de la bière : comment la scène liquide islandaise capture le goût du terroir
L’identité culinaire d’un pays se mesure aussi à la qualité et à l’originalité de ses boissons. En Islande, la révolution gastronomique s’accompagne d’une « scène liquide » tout aussi dynamique. Les microbrasseries et les distilleries artisanales se multiplient, proposant des produits qui, à l’image de la cuisine, cherchent à capturer l’essence du terroir islandais. L’ingrédient secret ? Une eau d’une pureté exceptionnelle, filtrée par les roches volcaniques, qui constitue la base parfaite pour des bières et des spiritueux de caractère.
L’engouement pour la bière artisanale est particulièrement visible à Reykjavik. Des bars spécialisés comme le MicroBar, le Skúli Craftsbar ou le Mikkeller & Friends sont devenus des lieux de rendez-vous incontournables pour les amateurs. Les habitants eux-mêmes plébiscitent cette diversité, témoignant d’un véritable intérêt pour des saveurs artisanales uniques, qui contrastent avec les lagers industrielles. Ces brasseries n’hésitent pas à expérimenter avec des ingrédients locaux, comme le thym arctique ou les baies sauvages.

Du côté des spiritueux, la tendance est similaire. Les distillateurs cherchent à créer des produits qui racontent une histoire, celle de la nature islandaise. Le gin, en particulier, se prête merveilleusement à cet exercice. C’est ce qu’explique le sommelier Joe Compton à propos d’une des créations emblématiques de l’île :
Le gin Icelandic Mountain distille la nature islandaise avec des plantes locales, offrant un goût unique et rafraîchissant.
– Joe Compton, sommelier et barkeeper, Présentation du Icelandic Mountain Eagle Premium Gin
Cette scène liquide, riche et créative, complète parfaitement l’expérience gastronomique. Elle prouve que l’identité culinaire islandaise se déguste aussi bien dans l’assiette que dans le verre.
Comment s’offrir le meilleur de la gastronomie islandaise sans exploser son budget ?
L’Islande a la réputation d’être une destination coûteuse, et sa scène gastronomique ne fait pas exception. Le prix d’un repas au restaurant, notamment en soirée, peut rapidement grimper, avec un menu avoisinant souvent les 30€ par personne. Cependant, il est tout à fait possible de découvrir les saveurs authentiques du pays sans pour autant vider son portefeuille. La clé est d’adopter quelques réflexes locaux et de sortir des sentiers battus des restaurants touristiques du centre-ville.
Manger bien et à moindre coût en Islande demande un peu d’organisation, mais les options sont nombreuses. Des supermarchés bien achalandés aux fermes locales, en passant par la street food, les alternatives permettent de goûter à l’essentiel de la production locale. Il s’agit de privilégier les circuits courts et les formules de déjeuner, souvent bien plus abordables que les dîners. Cette approche permet non seulement de faire des économies, mais aussi de vivre une expérience plus authentique, au plus près des habitudes des Islandais.
Voici une liste de conseils pratiques pour savourer la cuisine islandaise de manière abordable :
- Préférer les supermarchés islandais pour acheter des ingrédients locaux comme le skyr (un produit laitier typique), le harðfiskur (poisson séché) ou le pain de seigle.
- Préparer ses propres repas en profitant des cuisines communes dans les auberges de jeunesse ou les campings pour réduire significativamente les coûts.
- Opter pour les menus du midi en semaine dans les restaurants traditionnels, qui offrent souvent un excellent rapport qualité-prix.
- Découvrir les food trucks et les petites boulangeries locales qui proposent des spécialités islandaises, comme les soupes de viande ou les hot-dogs à l’agneau, à des prix très doux.
- Visiter des fermes locales qui proposent de la vente directe. C’est l’occasion de déguster des produits frais de grande qualité, comme l’agneau, à un prix plus modéré qu’au restaurant.
En suivant ces astuces, le voyage gastronomique en Islande devient accessible à tous, permettant de se concentrer sur l’essentiel : le goût et la découverte.
Fumage, séchage, fermentation : l’héritage viking au cœur de l’innovation culinaire
Pour saisir l’âme de la cuisine islandaise contemporaine, il est indispensable de comprendre son passé. Dans un pays où les hivers sont longs et les ressources agricoles historiquement limitées, la conservation des aliments n’était pas un choix, mais une nécessité vitale. Les Vikings et leurs descendants ont ainsi développé un savoir-faire unique en matière de fumage, de séchage et de fermentation. Ces techniques, loin d’être de simples reliques du passé, constituent aujourd’hui le socle de l’identité culinaire de l’île et une source d’inspiration inépuisable pour les chefs modernes.
Cet « héritage de conservation » est la signature profonde du goût islandais. Le fumage à froid, traditionnellement réalisé avec du fumier de mouton séché, confère à l’agneau (hangikjöt) ou au saumon des arômes puissants et complexes. Le séchage à l’air libre donne naissance au harðfiskur, un en-cas protéiné à base de poisson qui accompagne les Islandais depuis des siècles. La fermentation, quant à elle, a permis de rendre comestibles des produits autrement toxiques. Comme le souligne un expert de la gastronomie locale, ces méthodes sont le fruit d’une adaptation millénaire à un climat rigoureux.
La cuisine islandaise traditionnelle repose sur des techniques ancestrales de fumage, séchage et fermentation pour préserver les aliments dans ce climat rigoureux.
– Expert culinaire islandais, Analyse gastronomique de la conservation islandaise
Aujourd’hui, les chefs réinterprètent cet héritage avec créativité, en utilisant ces saveurs profondes comme base pour des plats innovants. Ils prouvent que ces techniques ancestrales ne sont pas figées dans le temps, mais qu’elles sont au contraire une clé pour l’avenir de la gastronomie.
Le requin fermenté (Hákarl) : plus qu’un plat, un symbole de résilience
Le Hákarl est sans doute le plat islandais le plus célèbre et le plus redouté. Il s’agit de chair de requin du Groenland qui, fraîche, est toxique. Le processus de fermentation de plusieurs semaines, suivi d’un long séchage, permet de la rendre consommable. Au-delà de son goût très puissant, le Hákarl est un exemple emblématique de la manière dont les Islandais ont su transformer une contrainte extrême en une ressource, valorisant un aliment pour en faire un symbole de leur culture.
Le Rúgbrauð : comment les volcans islandais cuisent-ils le pain de seigle ?
L’Islande est une terre où la frontière entre la cuisine et la géologie est parfois très mince. L’exemple le plus spectaculaire de cette fusion est sans doute la fabrication du Rúgbrauð, le pain de seigle traditionnel islandais. Ce pain dense, sombre et légèrement sucré ne doit pas sa saveur unique à un four conventionnel, mais directement à l’énergie de la Terre. Sa cuisson est une démonstration fascinante de ce que l’on pourrait appeler la cuisine géothermique, une pratique qui tire parti de la chaleur naturelle du sol volcanique.
La méthode est aussi simple qu’ingénieuse. La pâte à pain est placée dans un pot ou une casserole en métal, qui est ensuite soigneusement enveloppé pour être protégé. Le tout est enterré dans le sable chaud à proximité d’une source chaude ou d’un solfatare, ces fissures volcaniques qui libèrent des fumerolles de vapeur. Le pain cuit ainsi lentement, à basse température, pendant une période pouvant aller jusqu’à 24 heures. Ce processus de cuisson doux et humide est le secret de sa texture si particulière.
Le secret de fabrication du pain de seigle cuit dans le sol volcanique
Le Rúgbrauð, grâce à cette cuisson unique, développe une saveur douce et caramélisée qui rappelle le pain d’épices, sans aucun sucre ajouté. La chaleur constante du sol permet une cuisson parfaitement homogène et empêche la formation d’une croûte dure. Traditionnellement servi avec du beurre et du poisson fumé, ce pain est une incarnation parfaite de l’ingéniosité islandaise et du lien profond qui unit les habitants à leur environnement géologiquement actif.
Ce pain n’est pas seulement un aliment ; il est le symbole d’une cuisine qui sait collaborer avec la nature, même dans ses manifestations les plus puissantes. Il représente une tradition durable qui continue d’émerveiller les habitants comme les visiteurs.
À retenir
- La nouvelle cuisine islandaise réinterprète les traditions vikings avec des techniques modernes et des produits locaux.
- La créativité des chefs de Reykjavik repose sur un réseau de producteurs innovants utilisant l’énergie géothermique.
- Les techniques de conservation ancestrales comme le fumage et la fermentation sont la clé des saveurs uniques de l’île.
- La scène liquide, avec ses bières et gins artisanaux, reflète la pureté du terroir volcanique islandais.
La cuisine boréale, ou comment retrouver la nature sauvage dans son assiette
La révolution gastronomique islandaise s’inscrit dans un mouvement plus vaste, celui de la cuisine boréale. Cette approche culinaire, partagée par les pays nordiques, est une véritable célébration de la nature sauvage. Elle vise à capturer les saveurs pures et brutes des ingrédients cueillis, chassés ou pêchés dans des environnements préservés. C’est une cuisine qui raconte une histoire de forêts, de montagnes et d’eaux glaciales, et qui met en valeur la biodiversité unique des régions du Nord.
Claus Meyer, cofondateur du mouvement de la Nouvelle Cuisine Nordique, a parfaitement défini l’esprit de cette démarche. Il s’agit de refléter l’environnement dans l’assiette, avec authenticité et respect.
La cuisine boréale est une célébration des ingrédients sauvages et locaux, reflétant la pureté et la rudesse de la nature nordique dans chaque assiette.
– Claus Meyer, cofondateur de la Nouvelle Cuisine Nordique, Publication sur la gastronomie nordique durable
Cette philosophie se traduit par une forte présence d’ingrédients comme les baies, les herbes sauvages, les champignons, le gibier et les poissons locaux. L’Islande, avec ses paysages spectaculaires et sa faible densité de population, est un terrain de jeu idéal pour cette approche. Cette tendance est d’ailleurs devenue une norme dans la haute gastronomie de la région, puisque selon le rapport 2024 du Guide Michelin Pays Nordiques, plus de 60% des restaurants étoilés intègrent désormais des ingrédients sauvages et locaux dans leurs menus.

En fin de compte, la nouvelle vague islandaise est peut-être la plus pure expression de la cuisine boréale. Elle démontre qu’une gastronomie d’exception peut naître de la simplicité, de la pureté et d’un lien profond et respectueux avec la nature environnante.
Pour mettre en pratique ces découvertes, l’étape suivante consiste à planifier un itinéraire gourmand qui intègre non seulement les restaurants, mais aussi les fermes et les marchés locaux pour une immersion complète.